Alors que de nombreux secteurs économiques souffrent de la crise sanitaire et des confinements à répétition, le marché immobilier lui se porte bien.
A quelles tendances et évolutions des prix du marché peut-on s’attendre pour le 2ème semestre 2021 ? Quelles sont les effets de la crise sanitaire sur les prix de l’immobilier au Pays Basque et dans le sud des Landes ? La pénurie de biens va-t-elle se poursuivre et, avec elle, la folle augmentation des prix ?
Retrouvez dans notre note conjoncturelle des éléments de réponses.
1. Une crise sanitaire qui accentue la crise du logement
Depuis déjà quelques années la crise du logement fait partie de la donne immobilière. A l’origine plus présente au Pays Basque, elle touche désormais également le sud des Landes. Après une année de restrictions sanitaires, de confinements successifs et de doutes quant à l’avenir, l’immobilier résidentiel est plus que jamais une priorité pour les français et notre région d’autant plus attractive. Mais la demande, soutenue par des taux d’emprunts bas, se heurte à une inflexible pénurie de biens…
Pays Basque et sud Landes : des territoires attractifs
En manque d’espace dans leur logement, beaucoup de français cherchent à déménager en quête d’une chambre supplémentaire, d’un environnement plus vert ou encore d’un retour à plus d’authenticité. Les villes côtières mais aussi celles plus à l’intérieur des terres offrent des opportunités à ces ménages qui souhaitent s’éloigner des grandes villes.
A seulement 2 heures de Bordeaux par TGV, ou à 1h30 d’avion de Paris et avec le développement du télétravail, les demandes afin d’acquérir un bien dans notre région affluent. Les travailleurs de la capitale ou d’autres métropoles, s’installent dans leur maison secondaire (on parle désormais de résidence principale bis). Ceux qui ne sont pas encore propriétaires cherchent à acquérir un logement mettant une nouvelle fois un coup de pression sur le marché immobilier local déjà bien tendu.
Des taux d’intérêts très bas et une hausse de l’épargne
Depuis 2008 la moyenne des taux d’emprunts immobiliers qui était alors de 5%, baisse petit à petit pour atteindre ces derniers mois environ 1,07%. À la suite de la crise sanitaire, la Banque Centrale Européenne a pris des mesures exceptionnelles pour redresser l’économie et permettre aux acquéreurs de financer leurs projets.
En plus d’une baisse des taux d’emprunt, le taux d’usure est revu à la hausse (taux maximal au-delà duquel une banque n’a pas le droit d’accorder un crédit) : emprunter au-delà de 25 ans est à nouveau possible (mais sous certaines conditions) et le taux maximal d’endettement habituellement plafonné à 30% peut atteindre 35%.
A cela se rajoute une épargne importante des français directement liée à la crise. L’incertitude élevée quant à l’avenir et les mesures de confinements empêchant certaines dépenses, les français ont bien épargné. Leur bas de laine a atteint un niveau considérable depuis la crise sanitaire avec un taux d’épargne de 27% au deuxième trimestre 2020 (source : blocnotesdeleco.banque-france.fr) soit 3 fois le montant épargné en 2019.
Hausse de l’épargne et taux d’intérêt bas, les français veulent investir dans l’immobilier qui reste une valeur refuge. Une pression supplémentaire sur la demande de biens…
Des prix de l’immobilier attractifs pour les franciliens
Même si les prix semblent atteindre des sommets à Biarritz, Saint-Jean-de-Luz, Hossegor ou Capbreton, le prix du m² y reste moins élevé (à quelques exceptions près) que dans de nombreuses villes d’Ile de France, ce qui offre souvent une capacité d’achat plus élevée à celles et ceux qui ont vendu un bien dans ces secteurs.
2. Une offre de biens à la vente qui n’augmente pas
Diverses cause peuvent t’expliquer le manque d’offres.
L’achat-vente comme un frein : les propriétaires ne vendent pas sans avoir trouvé autre chose
Les propriétaires souhaitant vendre ont bien souvent pour projet de racheter un autre logement. Pour disposer du capital nécessaire ils sont « obligés » de suivre la tendance haussière du marché et résistent donc à toute baisse des prix.
Beaucoup ne proposent même pas leur bien à la vente car l’offre est si restreinte qu’ils ne sont pas sûrs de trouver de quoi acheter en retour. Les biens disponibles à la vente se vendent en quelques jours et parfois plusieurs offres d’achat sont faites sur le même bien !
Le neuf : une chute des constructions qui nourrit la pénurie de biens à la vente
Au niveau national comme au niveau local, le marché du neuf doit faire face à une baisse des octrois des permis de construire. Les chantiers se font rares ce qui renforce la pénurie de biens déjà fort impactante au niveau local. Dès qu’un nouveau programme est lancé, les acquéreurs ne se font pas attendre.
La rareté des biens neufs met un coup de pression supplémentaire sur l’offre dans l’ancien.
La Communauté Pays Basque met en place un programme local de l’habitat afin de trouver des solutions.
Le programme local de l’habitat Pays Basque (PLH 2021-2026)
La Communauté Pays Basque a souhaité élaborer un PLH participatif et transversal qui s’oriente autour de 5 points :
- A- La mise en œuvre du PLH, une responsabilité partagée
- B- L’action publique en matière d’habitat à inscrire au cœur d’un projet global d’aménagement du territoire
- C- L’ambition d’une offre de logements orientée vers les ménages locaux
- D- La priorité donnée à l’amélioration et à la reconquête du parc bâti existant
- E- L’exigence d’une offre de logements accessible à tous les publics
Pour information, le Programme Local de l’Habitat Pays Basque est établi à l’échelle des 158 communes de la communauté Pays Basque. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site communauté-paysbasque.fr
Il est très compliqué de savoir comment vont évoluer les prix, une baisse à court terme ne semble pas prévue mais il vaut mieux rester vigilant si vous souhaitez proposer votre bien à la vente dans un futur proche.
Il faut notamment veiller à ce que la crise sanitaire ne se transforme pas en crise économique profonde avec un ralentissement de la production et de la consommation et une hausse du chômage…
Le marché étant très mouvant en ce moment, la vigilance est donc de mise. Pour cela nous vous conseillons :
De faire régulièrement des estimations de la valeur de votre bien à vendre
De consulter assidûment les offres de biens à la vente afin de surveiller l’évolution des prix de l’immobilier
De rester en contact avec un agent immobilier de proximité
